Alex & Fleur

Au milieu d'un désert surgit cet oasis
Où pousse la sublime fleur de lys
Goutant à ses milles et un délices
C'est là que l'amour a connu ses prémices.

Schahriar s'allongeant sur les rives de l'Euphrate
Se nourrissant de si merveilleux fruits
Croquant tes si succulentes dattes
En ce Paradis, où l'on n'entend comme bruit

Que tes cris de jouissance,
Quand tu succombes à sa puissance.
Et Schahriar en sa Reine, mu par sa virilité,
D'une Rime, te verra un jour enfanter.

Subjugué par ta si fière allure,
Ne rêvant que de ta chevelure,
Schahriar est conquis par Babylone.
Saura-t-il apprivoiser cette lionne ?

Quand atteindra-t-il le sommet de l'Atlas ?
Toi gardienne d'une si belle race,
Laisse le t'emmener au coeur de son royaume,
Qu'il te caresse du creux de sa paume

Parcourant ton corps si parfait
Que seule a pu engendrer une fée
Qui t'accorde ce pouvoir merveilleux
De rendre ton Roi heureux

Etendue à l'ombre d'un bel olivier
Resplendissante comme la maison blanche
Schérazade succombe au plaisir auquel l'a conviée
Son Roi qui passionnément carresse ses hanches

Sous ses mains elle devient Princesse
Dans ses bras, tous l'appeleront Reine
D'un si beau culte dont elle tient les rénes
Contre son corps, elle se fait Déesse

Laissant ouverte sa porte d'ivoire
En femme, elle accepte de recevoir
L'Amour d'un homme toujours vif
Dans un corps à corps qui sera exclusif

Pour qu'enfin, au nom de la passion
Dans le tumulte d'une inondation
Elle reçoive dans sa gorge avec impatience
De Schahriar cette si précieuse semence

Comment mieux débuter une nouvelle année
Que dans la fraicheur d'une matinée,
Se laisser aller à mille embrassades.
Le temps ne sera plus jamais maussade !

Recontre de deux vies éloignées,
De sa tendresse Schariar veut témoigner
Pour que sa belle à jamais soit convaincue
Que son amour restera invaincu.

Et dans la pénombre de ce Chateau Blanc
En gestes fébriles et lents,
Les deux corps pour la première fois mélés,
Vers le plaisir vont s'envoler.

Jusqu'à l'aube d'un nouveau jour.
Et épuisée par tant de don de soi,
La Reine la séve enfin reçoit.
Puisse-t-elle se dire "c'est pour toujours" !

Se jouant des méandres de la toile,
Le Roi rencontre enfin sa belle étoile.
Elle a réussi à le charmer par ses mots
Et de son âme, lui faire oublier ses maux

Laissant aller leur amour dans leur lettres
Un Roi et une Reine ne deviennent plus qu'un être
L'un en l'autre, l'un pour l'autre,
L'Amour en a fait ses beaux apôtres.

Et Elle lui défaisant sa sublime tunique
lui sussure qu'il est l'Unique
Gardien de ce corps oriental
dont la simple vue lui est devenue vitale

Et la Reine se donnant nue,
Soumise et entière,
A son Roi offrira une héritière
Dont tous loueront avec joie la venue

Attendant sa Reine avec impatience,
En cette chaude nuit,
Schahriar ne parvient pas à tromper son ennui.
Il sait pourtant que l'Amour n'est pas une science.

Combien de temps devra-t-il attendre
Pour enfin toucher cette tendre ?
Mais à bout le Roi n'y tient plus
Il doit retrouver celle qui lui a plu.

Et ainsi porté par ses sentiments
Il sait que son cruel tourment
prendra fin quand elle sera dans ses bras
prendra fin quand il sera dans ses draps

Et enfin la voilà, parmi une assemblée festive
Au milieu de tant d'autres convives.
Il est heureux d'avoir parcouru ce chemin
pour enfin la cueillir de sa main.

La douceur de cette peau de satin
Qu'il parcoure jusqu'au matin
Remplit sa vie de volupté.
Schérazade est sa divinité .

Nourissant leur amour de leur différence
Schahriar et Schérazade ne résistent pas à l'attirance
Celle qui leur deux êtres à rapprocher
Celle qui leur deux vies a attaché

Le Roi sera digne de sa promesse
Un voeu que l'on prend lors d'une messe
Prenant à témoin le Trés-Haut
Pour qu'Il bénisse les jouvenceaux

De ton Roi porte fièrement le nom
Car tu es reine de renom
Plus élevée que le Mont Ararat
Toi qui a dompté le fleuve Euphrate

Et quand une à une tu ouvres tes pétales
Apparaissent mille beautés orientales
laissant deviner au souverain
qu'il est bon d'être entre tes reins